16 - Inventaire de 1792 de l'église de Thorigné

Publié le par Pierre Pétour

église de

 

Thorigné

 

Premier inventaire du 22 avril 1792

 

 

 

Installation du curé constitutionnel (André NICOLLE) le 22 avril 1792

 

(Compte –rendu de la réunion du Conseil municipal de Thorigné du 22/04/1792) :

 

"Nous, Maire et officiers municipaux de la commune de Thorigné et notables composant la commune, rapportons nous être, ce jour 22 avril 1792, second dimanche après Pâques, à environ 10 heures du matin, transportés en l'église paroissiale de Thorigné, où étant, nous avons trouvé monsieur André NICOLLE, prêtre nommé constitutionnellement à la cure de la dite paroisse par le corps électoral du district de Rennes le dimanche 15 de ce mois, proclamé en l'église métropolitaine de Saint-Melaine le lundi suivant et ayant reçu l'institution canonique de monsieur Claude LE COZ évêque métropolitain le 18 avril 1792, a prêté, avant la messe paroissiale et en notre présence, celle du  peuple et du clergé, le serment prescrit par l'article 38 du décret du 11 juillet 1790 sur la constitution civile du clergé, sanctionné par la loi du 24 août suivant. En foi de quoi, nous, officiaux municipaux , Maire et notables avons signé le présent acte aux même jours et an que ci-dessus".

 

Dudit jour, à l'issue des vêpres de la paroisse de Thorigné chantées par monsieur Nicolle, curé installé ce jour, nous, officiers, Maire et notables de la dite paroisse, considérant que monsieur ANGER ci-devant recteur a desservi la paroisse et fait enlever tout son mobilier sans en référer à la municipalité, ni rendu aucun compte de l'état de la sacristie, non plus que des registres des baptêmes, mariages et sépultures, nous conformant aux lois, nous avons cru indispensable et urgent de constater l'état des effets de la sacristie et des registres de la paroisse.

 

En présence de monsieur Nicolle curé actuel, pour d'après l'énumération , lui être laissés à sa disposition , lesquels effets se sont trouvés consister en ce qui suit :

1 – une chasuble[1] à fond blanc et violet,

2 – une autre à fond rouge avec des fleurs blanches,

3 – une autre de velours ciselé avec des fleurs plus blanches,

4 – une autre violette,

5 – une autre à fond blanc et une autre pareille,

6 – une autre brune à fleurs et galonnée,

7 – une autre verte,

8 – une blanche à barres vertes,

9 – une autre rouge et une autre de même couleur,

10 – une chasuble noire et une autre de velours à galons d'argent,

11 – un ornement de dais et deux dalmatiques[2]

12 – 3 chapes[3] de couleurs et une autre noire,

13 – un calice avec patene[4],

14 – un encensoir, une navette et une croix (le tout en argent)

15 – une lampe argentée,

16 – une bénitier de cuivre,

17 – une vierge en bois doré,

18 – un ciboire, un ostensoir et une custode d'argent,

19 – une armoire remplie de bouquets,

20 – neuf nappes d'autel de dessus et treize de dessous,

21 – trois missels et les livres du lutrin.

 

Voilà ce que nous avons trouvé dans la sacristie, renfermés dans les différentes armoires, mais nous n'avons pas trouvé l'ampoule de l'Huile Sainte pour les malades. Tout est resté à la disposition de monsieur Nicole lequel a souscrit pour réception.

De là, transposé au presbytère, il ne s'y est trouvé aucun meuble meublant. Vérifié qu'il existe seulement dans une grange un pressoir et dans la cour un reste de barge de paille, quelques bûches, un reste de barge de glanes, reconnus appartenir au ci-devant recteur.

 

 

[1] Chasuble : (du latin cassula : manteau à capuchon) Vêtement liturgique ayant la forme d'un manteau sans manches qu le prêtre met pour célébrer la messe..

[2] Dalmatique : (du latin dalmatica: tunique de Dalmatie ) Vêtement liturgique insigne de l'ordre des diacres.. Anciennement riche tunique à manches larges des empereurs romains et rois de France au Moyen-Âge.

[3] Chape : vêtement liturgique en forme de grande cape.

[4] Patene : n. f. (du lat. patena ,plat) Petit plat rond destiné à recevoir l'hostie.

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